Le château du Riau, un bel ensemble

Situé à la frontière du Bourbonnais, du Nivernais et du Berry, au nord de la région Auvergne, le château du Riau est classé Monument Historique dès 1943. Il forme un ensemble harmonieux des XV, XVI, et XVIIèmes siècles.

Construit sur une motte féodale, le Riau est doté d’une enceinte fortifiée complète et entouré de douves en eaux vives. On accède à la cour du château par un pont levis et une imposante tour d’entrée flanquée de deux tourelles. Les communs et la tour- pigeonnier achèvent de fermer l’ensemble, protégeant ainsi en arrière- plan, le logis aux façades classiques.

En dehors de l’enceinte, témoin de l’importance de la seigneurie du Riau, se dresse une grange, bâtiment exceptionnel construit dans la seconde moitié du XVIème siècle, fleuron du château et des granges dîxmières de cette époque en France. Le charpentier, Nicolas Roger signa son œuvre en 1584.

Toute l’histoire du fief est contenue dans les terriers du château conservés ici depuis 1308. Le Riau appartiendra successivement à Pierre de Puichevalin (1300), aux Breschard, à Guy de La Perrine (1435), à Guillaume du Val (1456) puis enfin aux Popillon de 1480 à 1700. Les Charry, puissante famille Nivernaise le gardèrent jusqu’en 1800. En 1826 il deviendra la propriété des Le Roy de Chavigny , puis des Durye leurs descendants qui viennent aussi des Popillon.

Les guerres étrangères ou civiles, les révolutions et le temps, non plus que ses possesseurs n’ont eu l’audace de le détruire ni les moyens de le transformer.

Sous ses toits errent encore les fantômes de Pierre Popillon, Chancellier du Bourbonnais et de son maître et ami Charles de Bourbon, connétable de France, héros malheureux de la liberté Bourbonnaise. Là aussi passent encore les ombres d’Anne La Grande, Duchesse du Bourbonnais et d’Auvergne, de l’Amiral de Charry et de son célèbre visiteur anglais Arthur Young qui, dans ses voyages en France, décrivit le Riau avec admiration en 1789, enfin de Pierre Le Roy de Chavigny, Préfet de l’Allier, qui l’acheta en 1826.


A propos des jardins…

La symbolique du jardin médiéval s’inscrit dans des carrés qui sont le symbole de la perfection. Ces carrés contiennent des plantes médicinales, des plantes condimentaires et des plantes ornementales.
Les XIVème et XVème siècle voient s’épanouir L’Amour courtois idéalisation de la pensée et spiritualisation de l’amour. Les jardins évoluent et sont illustrés par des plantes plus décoratives dont la rose qui devient le symbole de l’amour courtois.

Après être passé sous les tours de l’entrée une immense cour se présente à nous, ornée en son centre d’un magnifique tilleul tri-centenaire.
A gauche de la tour on découvre un Jardin d’Inspiration Médiévale dont les carrés accueillent des romarins et des rosiers anciens.
Quatre massifs de buis agrémentés de rosiers et de pivoines arbustives, plantes ayant pour symbole l’amour.
Au fond à gauche un puits central entouré de 4 massifs de buis sont agrémentés de rosiers arbustifs.
A chaque angle, trois buis-boule mettent un point de finition à l’ensemble. Quatre glycines japonaises blanches, formées en arbre dans des bacs d’orangerie, montent la garde de chaque côté du Château.